Cool Anglia

Après une semaine passée dans l’est de l’Angleterre, dans le Suffolk et à Cambridge pour être précis, j’en reviens avec des photos bien sûr et surtout des images.

Celles d’une Angleterre à mille lieues de nos représentations habituelles de la City, du libéralisme sauvage,  de la difficulté de la vie quotidienne, de la précarité des plus faibles, etc. Sans doute que cette Angleterre existe, sans doute même qu’elle existe ici dans ces terres paisibles de l’East Anglia où tout semble ancré dans une permanence britannique que rien ne pourrait bouleverser. Mais c’est bien l’imagerie traditionnelle de la vieille Angleterre qui domine, comme une plongée dans un vieil Agatha Christie, un épisode suranné d’une série télévisée…

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România forever…

J’ai fait trois voyages en Roumanie à l’époque communiste.

Il m’en reste une poignée de photos, on en prenait peu à l’époque (d’avant le numérique) et certaines bobines ont été perdues. Voir diaporama.

Le premier en juillet 1978 (j’avais 13 ans) avec le Centre Aéré de ma ville (article Nouvelle République). On a passé un mois dans le village de vacances pour pionniers de Navodari, au nord de Constanta, avec des centaines d’enfants de tous les pays communistes de la planète (le groupe français partageait sa chambre avec les russes… pas triste !) dans le cadre d’un « Festival international des enfants du monde pour la paix » (Festivalul international copii lumii doresc pacea).

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La bibliothèque aura l’avenir de ses publics

Si le public nous quitte c’est que nous ne le méritons plus ?

La seule question qui vaille est celle du public citoyen acteur en ses lieux publics. Liste de souhaits (à compléter) pour que les bibliothèques vivent encore quelques décennies ou plus, si nécessité. Tentative de synthèse.

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Lotissements et bibliothèques : le modèle Internet

L’intégration de bibliothèques dans les zones de lotissements pavillonnaires pose de nombreuses questions : un urbanisme est-il encore possible sur ces territoires, comment intégrer des services publics et collectifs dans des zones d’ultra individualité (une famille, un terrain, une maison, une ou deux voitures), l’intégration de ces services passe-t-il par une intégration de services (poste et bibliothèque et halte-garderie et services sociaux et maison de quartier et …) ?

Le maillage des zones pavillonnaires est de la responsabilité des communes, et sans doute avec plus de pertinence encore des communautés de communes. Après avoir encouragé le développement de ces zones pour attirer de nouveaux habitants, il est nécessaire de leur fournir des services de qualité pour les sortir de leur isolement. Il en va de leur avenir, si l’on veut éviter le même phénomène de paupérisation et de déliquescence qui a frappé les grands ensembles. Les lotissements ne sont pas à l’abri de la spirale infernale : vieillissement de la population, renouvellement par des catégories sociales plus fragiles, coût exorbitant de l’entretien des infrastructures (voirie, réseaux, …), isolement géographique aggravé par les conditions économiques ou sociales et absence d’espace de socialisation pour les enfants, adolescents, jeunes en recherche d’emploi…

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Ecrire sur un blog ou décrire en Unimarc ?

De manière générale, il demeure plus facile de stimuler les intérêts d’un bibliothécaire sur des sujets comme : la bonne interprétation de tel sous-champs unimarc, la pertinence de placer les données locales en notice bibliographique ou en notice d’exemplaire, le choix d’une vedette signifiante et pourtant bien construite selon les spécification Rameau, etc… que sur des pratiques délicieusement marginales : écrire des commentaires sur un blog (même professionnel), rédiger un coup de cœur pour un roman, etc… ou partager une expérience sur un réseau social ou un forum (même professionnel).

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Pulp aux champs

En formation, ce matin, l’intervenant Gilles Moreau évoque les PULP (Petites Unités de Lecture Publique). Cela me fait immédiatement penser à mes propres réflexions d’octobre 2009 sur la question de minis bibliothèques urbaines, économiques, connectées, en réseau, lieux de rencontres et de « lien social » au plus près des trajets et des carrefours actuels de la population (centres commerciaux, gares, etc.)

Transposées dans la réalité des BDP, particulièrement de départements très ruraux, ces PULP seraient un outil possible pour réintroduire la bibliothèque, ou plutôt la nouvelle « entité socioculturelle qui n’a pas encore de nom », auprès des populations rurales de culture urbaine qui peuplent les lotissements. Quoique l’on pense de cette urbanisation, il y a là un vivier de publics possibles pour une offre culturelle de proximité. A condition que cette offre leur ressemble, et c’est peu dire qu’ils ne se reconnaissent pas dans les points-lectures ou petites bibliothèques rurales tenus par des bénévoles, pourtant souvent motivés et méritants, mais définitivement rattachés à une histoire locale que ces ex-urbains ignorent ou refusent de connaitre.

Si la « bibliothèque » n’est plus un des lieux où se créé le fameux lien social (relations-transmissions-créations), mais au contraire apparait comme un bastion d’une époque révolue, on peut se poser la question de sa légitimité et donc du risque de sa disparition. À l’inverse, en misant sur les besoins actuels d’une population nouvelle (rapidité de la disponibilité des documents ou des informations, possibilité de réaliser des recherches personnelles ou d’emploi, conseils, animations, valorisation de la créativité, accueil des petits, stationnement facile, etc…) ces lieux pourraient  créer les conditions d’une transmission de la mémoire locale par la rencontre des générations et des origines (locale ou exogène). Mais aussi être les espaces d’une refondation d’une certaine forme de citoyenneté locale dans un lieu qui n’est pas nécessairement le coeur de village.

Ce qui pose la question de la forme physique que pourraient prendre ces néo-pulp…

(à suivre)

Labo photo

L’intérêt d’avoir un appareil photo capable d’enregistrer en format RAW (brut de capteur, sans traitement interne comme pour le jpeg) est de pouvoir développer ses photos comme à l’époque des labos mystérieux sous les combles… Évidemment l’ordinateur remplace le labo et les logiciels de traitement RAW les agrandisseurs, les filtres et la chimie…

Et l’on s’aperçoit que l’on peut passer des heures sur une photo. Que l’appareil peut en prendre sept à la seconde. Un extrait d’éternité. Le petit goût de l’infini.

Quelques exemples sur cette vue banalissime des berges de la Seine depuis le pont des Arts.

Image originale

 

Quelques développements

 

L’ensemble des photos parisiennes (jouer le touriste à Paris) sur mon album Picasaweb

Ecrire, mais sur quoi ?

Je ne parlerai pas ici du sujet (écrire quoi ?) mais du support (SUR quoi ?).

 

Les auteurs ont toujours choisi les supports d’écriture de leur époque, c’est une évidence. Sans remonter aux tablettes d’argile, de la machine à écrire au traitement de texte sur ordinateur la transition a été assez douce. L’outil était moins contraignant : pas de feuilles carbones, correction immédiate, frappe sans fatigue, multiplicité des versions possibles,…

Mais la logique, le workflow pourrait-on dire, était le même : l’auteur planifie son texte, rédige, assemble, corrige et finalement établi une version finale. Qu’il imprime ou transmet par email à ses amis, son éditeur, son imprimeur… Le livre ne se conçoit que sous la forme du volume.

Un autre choix sera la diffusion directe sur Internet. Du producteur au consommateur. Ou en se professionnalisant : du producteur à l’éditeur en ligne.

Nous restons dans l’idée d’une œuvre finie, achevée.

Ou alors, on pense qu’une œuvre par nature n’est jamais achevée. Qu’elle se construit, se déconstruit, s’enrichit, se dépouille, comme une nature vivante. Que le sens du texte peut résider aussi dans ces mouvements. Strate narrative supplémentaire qui se dégage de l’archéologie de ses versions. Écritures plurielles à plusieurs auteurs. Invitation de collaborations. Beaucoup de possibilités à imaginer puisque les outils sont maintenant disponibles pour tous en ligne. Un simple blog peut faire l’affaire.

Pour l’auteur, le changement d’outil est plus conséquent. En renvoyant dans l’antiquité informatique le bon vieux traitement de texte, simple descendant de la Remington, il peut intègrer dans sa pratique le flux de données. Se brancher sur le contemporain. Avec les interrogations afférentes : comment monnayer la pénurie lorsque l’abondance est la norme ?

 

Naturellement un livre en fichier

Dimanche dernier, je tombe sur un tweet de Bibliosurf :

Un nouveau Daeninckx dans la collection Mauvais genres : Le crime de Sainte-Adresse http://t.co/ipDBz2j

Mon regard ne fait qu’un tour (en tant qu’ancien Havrais) : Saint-Adresse = Le Havre, donc Daeninckx au Havre… et on ne m’avait rien dit ! :(

Un clic plus loin je fais ma commande sur Publie.net et je télécharge en epub dans la foulée. (Notez que j’aurais pu commander chez Bibliosurf mais c’était l’occasion de me créer un compte chez Publie.net).

Comme j’ai toujours en test chez moi la liseuse Orizon de chez Bookeen du travail : branchement USB, copie du fichier epub sur la racine de la liseuse, je démonte et voilà le Crime de Saint-Adresse bien installé dans la bibliothèque.

Lu dans la journée sur l’herbe de la baignade naturelle de Mont-près-Chambord pendant que la famille était dans l’eau purifiée par les roseaux. Je remarque que justement les personnes alentour ne remarquent pas vraiment la tablette (ou sont discrètes). Très agréable de tenir l’objet d’une main, finalement plus simplement qu’un livre imprimé. La lisibilité est excellente aussi à l’ombre qu’à la pleine lumière.

Très bon moment dans les dédales des docks havrais.

Electrelane

Ce n’est pas tous les jours que l’on tombe sous le charme total d’un nouvel artiste. De quatre en fait. Quatre filles du groupe anglais Electrelane qui viennent de refaire quelques concerts, et particulièrement un à Saint-Malo pour la Route du Rock.

Si le groupe est souvent défini comme un croisement entre Stereolab et Mogwai ou entre Stereolab et Sonic Youth… comment j’ai pu passer à côté jusqu’il y a quelques jours !

Pour en savoir plus.

Et surtout pour écouter.